La Marne
Nom du fleuve qui traverse la région, et près duquel eut lieu la célèbre bataille de la Marne.
Il y a deux batailles de la Marne, toutes deux au cours de la Première Guerre mondiale. Le terme désigne en général la première, à l'automne 1914. C'est en souvenir de cette bataille que le nom est donné à cette place.
La bataille de la Marne se déroule du 6 au 9 septembre 1914. Elle marque l'échec du plan Schlieffen et le début de la guerre de position.
Le 2 septembre, des hauteurs de la vallée de l'Ourcq jusqu'au Nord de Meaux, là où la Brie est vallonnée, les armées allemandes arrivent sur la Marne et menacent d'encercler les armées de l'Est. Grâce aux premiers avions, qui font leur apparition dans le domaine militaire comme simples observateurs, les Français se rendent compte de la menace. Le général Joffre crée une nouvelle armée dans Paris et le 6 septembre, la 6ème armée française commandée par le Général Maunoury engage le combat contre la 1ère armée allemande, commandée par le général von Kluck, entre Nanteuil-le-Haudouin et Meaux. Le général Gallieni, gouverneur de Paris, doit réquisitionner les 600 taxis de la capitale, surtout des Renault AG, pour emmener d'urgence 10 000 hommes sur le champ de bataille où les hommes du général Maunoury subissent une violente attaque le 7 septembre. Les troupes allemandes sont épuisées, légèrement moins nombreuses et loin de leurs bases. Les Allemands cèdent et se replient le 10 septembre.
La seconde bataille de la Marne se déroule du 15 au 18 juillet 1918.
La Seine et Marne paie son lourd tribut à cette guerre avec un nombre officiel de 15 114 victimes. Mais elle contribue en permanence à l'effort de guerre en s'illustrant grâce à l'industrie. A Villaroche, les pièces pour l'aéronautique sont confectionnées. A Moissy, ce sont les toiles d'avions qui sont fabriquées. En 1918, l'implantation dans le château du village de Bombon, du grand quartier général interalliés, dirigé par le général Foch, montre la forte implication de la Brie dans la guerre, comme rideau protecteur vis-à-vis de la capitale.
