Jean Giono (1895-1970)
Ecrivain français.
Fils d'artisans modestes, il grandit parmi les bergers et les montagnards provençaux, se nourrissant tôt de la lecture d'Homère et de Virgile. Il travaille dans une banque, et participe à la Première Guerre mondiale, dont il reviendra horrifié et animé de profonds sentiments pacifistes.
Il publie d'abord des poèmes, mais le succès lui vient avec une série de longs récits qui mettent en scène la terre et les paysans de Provence : Colline, Un de Baumugnes, Regain. On y trouve, à travers l'évocation de personnages très simples, la célébration lyrique d'une vie dont les rythmes s'accordent avec ceux de la nature. La condamnation implicite de la civilisation moderne se fait plus apparente dans les romans qui suivent : Le Grand Troupeau, Le Chant du monde, Que ma joie demeure, Les Vraies Richesses, Bataille dans la montagne.
Refusant d'obéir, en 1939, à l'ordre de mobilisation qu'il reçoit, il finit par rejoindre son affectation mais n'en est pas moins emprisonné quelques semaines ; il le sera à nouveau en 1944 pour avoir continué de célébrer la non-violence.
Après la guerre, il étend le champ de sa création à des chroniques, historiques ou contemporaines, baroques et légendaires.
Egalement auteur dramatique (La Femme du boulanger, etc.), il est élu à l'Académie Goncourt en 1954.
