Henri (ou Henry) de Monfreid (1879-1974)
Aventurier français.
Sa vie de flibustier commence en août 1911 alors qu'il s'embarque pour Djibouti. Là- bas, le négoce du café ne l'exalte guère : il construit de ses mains son premier bateau et se lance dans l'exploration des bords de la Mer Rouge. Dans cette région en pleine ébullition, Monfreid comprend rapidement l'intérêt que peut représenter la vente d'armes aux tribus insoumises.
Il se fait trafiquant, dirigeant lui-même ses expéditions, allant jusqu'à se convertir à l'islam.
Il se lance également dans la culture et le négoce des perles ; puis, le haschich remplace les armes : les expéditions l'entraînent de plus en plus loin donnant parfois lieu à d'épiques poursuites.
En 1933, chassé d'Ethiopie par le Négus, il se retrouve en France et s'essaie avec réussite au journalisme dans les plus grands quotidiens de l'époque.
En 1942, il se retire dans une cabane au milieu de la forêt, sur les pentes du mont Kenya. Là, il chasse et peint pour subsister. Après la guerre il s'installe dans le Berry où il ne cesse d'écrire et de peindre.
C'est dans son sommeil, à 95 ans, que ce forban. peintre, écrivain, pêcheur de perles, contrebandier qui a longtemps rêvé à Rimbaud " cet autre fou ", s'éteint.
Il laisse à la postérité plus de 70 ouvrages, inspirés de ses périples fantasques, marqués par le goût de l'action et la violence de l'aventure à travers l'Afrique.
