Louis Pasteur (1822-1895)
Scientifique français, chimiste et physicien, pionnier de la microbiologie, qui connut une grande notoriété pour avoir mis au point un vaccin contre la rage.
Né à Dole (Jura) le 27 décembre 1822, et mort à Marnes-la-Coquette (à cette époque en Seine-et-Oise) le 28 septembre 1895.
En 1830 la famille s'installe à Arbois (où on peut visiter la maison de Louis Pasteur). Le jeune Pasteur entre au collège de la ville. C'est à cette époque qu'il se fait connaître pour ses talents de peintre. Il poursuit ses études au Collège Royal de Franche-Comté, à Besançon. Après son Baccalauréat, il suit les cours du Lycée Saint Louis et à la Sorbonne, et plus tard, au Conservatoire national des Arts et Métiers.
Il se marie en 1849 avec Marie Anne Laurent, la fille du recteur de la faculté de Strasbourg. Ils ont cinq enfants. Marie Anne, dont Émile Roux dit qu'« elle a été le meilleur collaborateur de Louis Pasteur » écrit sous sa dictée, réalise ses revues de presse et veille à son image puis à sa mémoire, jusqu'à son décès en 1910.
Louis Pasteur se consacre pleinement à la chimie et à la physique. Son attention se fixe plus particulièrement sur la cristallographie qui devient le sujet de sa thèse. Couronné de succès, il obtient un poste de professeur à Dijon. Il enseigne par la suite à Strasbourg avant d’être nommé doyen et professeur de Chimie à la nouvelle Université des Sciences à Lille.
Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il entame des recherches sur le processus de fermentation et fait une découverte de grande ampleur : il prouve que les levures sont des micro-organismes responsables du phénomène. Il montre également que l’acidité du vin est causée par certaines bactéries. En 1857, le poste d’administrateur de l’École Normale Supérieure lui est proposé. Sans hésiter, il quitte Lille pour Paris.
Passionné et déterminé, il pousse encore plus loin ses recherches. Celles-ci l’amènent à la conclusion que la théorie de génération spontanée ne peut s’appliquer au phénomène de fermentation. Il pense en effet que les micro-organismes qui en sont la cause possèdent une origine concrète et ne naissent donc pas de manière spontanée. La controverse avec Félix Archimède Pouchet naît et s’intensifie. Elle se clôt plusieurs années après, en 1864, lorsque Pasteur prouve la véracité de ses propos lors d’une conférence à la Sorbonne. Durant cette période, où il poursuit toujours ses études sur l’acidité du vin et de la bière, il met au point la méthode de pasteurisation.
En 1865, il étudie à Alès les causes de la pébrine, maladie des vers à soie qui devient de plus en plus inquiétante pour les producteurs français. Durant quatre années, il s’efforce de trouver le moyen de mettre fin à l’épidémie avant qu’elle ne détruise l’industrie française de la soie. Il découvre le caractère héréditaire de la maladie et met ainsi au point un système pour empêcher qu’elle ne se propage. Dès lors, Pasteur concentre toute son attention sur les maladies infectieuses.
Après la publication de son ouvrage l’Études sur la bière et les conseils aux brasseurs, il tente d’entrer en politique. Bien qu’étant un homme impliqué et investi, sa candidature aux élections sénatoriales se conclut par un échec. Il abandonne la politique pour se pencher sur les travaux de Robert Koch. Après sa découverte du staphylocoque, son intérêt pour les maladies infectieuses, les épidémies et les contagions redouble d’intensité.
Largement inspiré par ses recherches sur la fermentation, Pasteur est convaincu que les maladies infectieuses trouvent leurs origines dans des micro-organismes spécifiques. Il s’intéresse alors aux principales infections animales, à savoir le choléra des poules, le charbon des moutons et le rouget du porc. En collaboration avec Émile Roux, il découvre qu’après injection du microbe atténué du choléra aux poules, ces dernières n’attrapent pas la maladie. Elles finissent même par y résister. Il récidive donc sur un troupeau de moutons en Seine et Marne, afin de les protéger du charbon. C’est une réussite, qui l’encourage à poursuivre sur cette voie.
Louis Pasteur s’attaque également à la rage. Après quelques expériences sur la salive et les mœlles épinières infectées, il conclut que la maladie se situe dans le système nerveux. Il finit par obtenir une forme affaiblie du virus, et malgré le succès des inoculations sur l’animal, il redoute de l’utiliser sur l’homme. Mais lorsqu’un jeune alsacien, Joseph Meister, mordu par un chien enragé frappe à la porte de son laboratoire, Pasteur prend le risque. L’enfant est sauvé.
De ce formidable succès naîtra l’institut Pasteur, inauguré en 1888 et dédié aux recherches contre la rage et autres maladies. Homme actif et énergique, il refuse de prendre sa retraite et dirige l’institut jusqu’à sa mort, le 28 septembre 1895.
À force de persévérance et de passion, Louis Pasteur s’est consacré à de nombreux domaines d’études scientifiques. Après avoir découvert les méthodes de conservation alimentaire, il s’est porté au secours des éleveurs français en contrant les pires maladies infectieuses animales. Parmi tous les services qu’il a rendu à la médecine, Louis Pasteur reste avant tout ancré dans les esprits comme le père du vaccin contre la rage.
La rue Louis Pasteur (en projet en 2015) est située dans le quartier du Sycomore. Tout à l'Est de la ville, c'est une rue en boucle qui donne dans le boulevard des Cent Arpents, dans l'axe de la rue Madame de Montespan. Elle est traversée deux fois par l'allée piétionnière Charles Nicolle.